Thème 1 : Un art de vivre en frères – Évangile et méditation

Rappel : pour chaque thème, on vous propose :

• Un passage d’Évangile et une méditation proposée par l’un des groupes de partage de la Parole de personnes précaires
• Un témoignage
• Une invitation à une journée « Portes ouvertes » pour découvrir une réalité et des informations pratiques sur les autres visites proposées dans la crédenciale

Thème 1 : UN ART DE VIVRE EN FRÈRES

Évangile et méditation

Évangile de Marc 10, 46 à 52 

« Confiance, lève-toi ; il t’appelle »
Cette phrase d’encouragement est adressée par les disciples à Bartimée, aveugle qui crie au bord du chemin.

46 Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.
47 Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
48 Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
49 Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
50 L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
51 Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
52 Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.

Commentaire :

Bartimée, le fils de Timée, nous permet de comprendre qu’il n’est de fraternité possible avec le Christ que si elle s’ouvre en permanence à l’accueil de celui qui est en marge de cette communion partagée. C’est déjà la manière la plus élémentaire de vivre l’Espérance.

Dans ce texte, on voit la communauté des proches de Jésus se l’accaparer et tenter de faire de celui qui, exclu de leurs itinéraires, les empêche d’être tout entiers à son écoute.

Bartimée, l’aveugle sur le bord du chemin, le pénible, l’empêche de tourner en rond, est en fait celui qui tisse la fraternité. Ses cris et ses supplications provoquent un retournement de situation. A ceux qui voulaient le faire taire, l’enfermer dans sa plainte et son exclusion, Jésus propose un art de vivre en frères. Il leur suggère de l’aider à devenir lui-même en assumant sa propre vocation : « Appelez le ».

Ce renversement des valeurs produit des merveilles. Les mêmes personnes qui étaient prêtes à le faire disparaître du paysage deviennent les porte-paroles d’un art de vivre en frère : « Confiance, lève-toi, Il t’appelle ».

Cette passion pour une fraternité dont les liens sont sans cesse à retisser animent tous les acteurs de la diaconie dans le Var : la présence des communautés religieuses en proximité des familles dans les quartiers, la multiplicité d’initiatives pour vivre ensemble des temps de fêtes et de rencontres amicales, la nécessaire ouverture d’espaces conviviaux dans les paroisses et les cités, nous rappelle le cri de Bartimée et l’invitation à vivre nos relations en termes d’ouverture de confiance et de proposition au partage, tant au niveau national qu’international.

Laisser à l’autre un espace pour exister, pour s’exprimer, lui révéler en toute simplicité notre vocation commune à la fraternité, c’est déjà la manière la plus élémentaire de vivre la diaconie et être pèlerin d’Espérance en cette année jubilaire.

Méditation proposée par le groupe de partage de la Parole de Massabielle de la Fraternité Saint Laurent en partenariat avec le Secours Catholique :

La Fraternité regroupe les laïcs, religieux, diacres et prêtres souhaitant prendre une part active dans l’enracinement spirituel du projet de la diaconie, en lien avec toutes les composantes ecclésiales du diocèse. Elle propose des temps de partage de la Parole de Dieu, des pèlerinages, des journées fraternelles, des retraites, qui sont autant d’occasion de convivialité et d’accueil des plus pauvres. Ses membres s’engagent annuellement à aider leur église locale à toujours mieux assumer sa vocation évangélique au service des pauvres et des exclus, pour plus de justice et de paix.

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Après la lecture de l’évangile de Bartimée, le temps de partage commence. Première remarque générale :

Dès qu’un pauvre « crie » Jésus s’arrête, il le fait quérir, alors que la foule, « immense » le fait souvent se taire.

Souvent dans nos vies, nous sommes aveugles. Nous détournons, contrairement à Jésus, nos regards des personnes qui dérangent.

Cela entraine des réactions :

• Les gens qui font la manche n’attendent pas que de l’argent. 
• Là Jésus interroge Bartimée « Que veux-tu ? » alors qu’il sait pertinemment qu’il est aveugle. Jésus n’ignore pas Bartimée, il le considère et le reconnait, là où la foule le rejette.

Les pauvres sont souvent rabroués, laisser sur le bord du chemin, il y a une exclusion des pauvres et des malades.

• Les personnes « qui dérangent », les pauvres, les plus précaires ne sont pas accueillis comme il faut.
• « Vous êtes pas de la paroisse » donc pas admis. Laissons ouvertes les portes de nos paroisses pour accueillir l’autre, celui qui est différent de nous !

Ce que l’on peut retenir pour nos vies, dans notre relation à Jésus :

La confiance en Jésus, car Bartimée, pourtant aveugle, bondit vers Jésus et lui fait confiance :

• Voit-il ou pas lorsqu’il « bondit » vers Jésus ? 
• Aucun miracle ne peut avoir lieu si on n’a pas la foi. La foi de Bartimée l’a sauvé, Jésus le guérit.

Réflexion en conclusion sur ce qu’est la foi, de manière générale mais aussi dans le vécu de chacun :

Qu’est-ce que la foi ?

• La foi c’est faire confiance en Jésus comme Bartimée
• Chaque fois à Noël il se passe quelque chose, comme un miracle. 

Une question demeure nous invite à réfléchir :

• Suivons-nous Jésus comme Bartimée, sans réfléchir, seulement par confiance ? 

Fraternité Saint Laurent