Angélique Maximo Cavalcante, nouvelle secrétaire de la diaconie de la santé

diaconie du Var
pastorale de la santé

Il y a des rencontres qu’il ne faut surtout pas rater et que l’on peut savourer ensuite sans modération : celle que j’ai faite voici quelques jours est de celles-là. Angélique Maximo Cavalcante, à peine la quarantaine, souriante, énergique, d’un abord facile, est la nouvelle secrétaire de la Diaconie de la Santé, en remplacement de Sœur Emmanuelle Goisneau appelée à une autre mission. Elle est également aumônier à l’hôpital Sainte-Musse où elle assure un service de deux journées et demi par semaine. Et elle participe aussi à diverses activités dans sa paroisse.

Angélique, qui êtes-vous ?
Née à La Garde, j’y ai toujours vécu et je continue d’y habiter. Bénévole depuis bien longtemps au service de diverses activités, j’ai été quelques temps secrétaire de la paroisse de la Nativité de Marie. Puis je suis partie en mission au Brésil pendant 13 ans, où j’ai fait la connaissance de celui qui est devenu mon mari, Witerbo Maximo Cavalcante. Lui, il travaille dans l’audio-visuel et la publicité.

Votre mari comprend-il vos engagements ?
Bien sûr, et même si nos activités sont bien différentes, nous trouvons toujours le temps de faire beaucoup de choses ensemble.

Quels sont vos loisirs ?
La danse folklorique, où nous participons à des festivals et découvrons de nouvelles chorégraphies sur des musiques anciennes et traditionnelles. C’est un vrai bonheur en même temps qu’une détente.

Vos lectures préférées ?
Un bon roman policier, surtout les aventures d’Hercule Poirot dont je suis une « fan » !

La personne qui vous touche le plus ?
Mère Teresa

Une date qui a marqué votre vie ?
La venue de Jean Paul II à Paris en Août 1997 à l’occasion de la XIIe Journée Mondiale de la Jeunesse. Je n’avais pas pu y aller parce que j’étais trop jeune mais j’écoutais tout ce qu’il disait. Une phrase m’a particulièrement interpellée : « Jeunes de tous les continents, n’ayez pas peur d’être les saints du nouveau millénaire ! » Je ne l’ai jamais oubliée.

Une de vos grandes joies actuelles ?
L’animation liturgique. Préparer, une belle célébration, choisir les chants adaptés aux textes, puis faire chanter l’assemblée et chanter avec elle. « Chanter, c’est prier deux fois » a dit St Augustin : c’est toujours prenant de sentir l’assemblée à l’unisson, et pour celui qui anime la prière et le chant, c’est un moment qui vous transporte et vous fait prier, vous aussi, encore plus fort.

Comment vous perçoit-on à l’hôpital, vous qui êtes jeune et femme ?
C’est vrai que l’aumônier, pour beaucoup de gens encore, c’est un prêtre. Mais une fois les présentations faites, le courant passe bien et j’apprécie la joie que l’on retire de ces rencontres qui sont autant de rendez-vous avec le Christ souffrant. Présence, accompagnement, écoute, c’est ce qui apporte l’espérance à ceux qu’éprouvent la maladie et la solitude.

En quoi consiste votre mission d’aumônier ?
C’est avec beaucoup d’humilité qu’il faut passer le seuil d’une chambre. Nous ne voyons d’abord que la partie émergée de l’iceberg : comment savoir ce qui se passe dans le cœur ou l’esprit d’un malade au détour d’un mot, d’un geste ou d’un simple sourire ? Il faut avoir une oreille attentive et SURTOUT sans jugement. Laisser Dieu passer à travers soi et Le faire rayonner, se dire que derrière tous ces visages rencontrés, il y a le visage du Christ. Croire en ce Dieu de tendresse, s’effacer devant Lui car toute personne, quelle qu’elle soit, a du prix à ses yeux, et cela, nous ne devons pas l’oublier. Il y a également les relations avec le personnel soignant susceptible de nous guider vers tel ou tel malade très seul ou en fin de vie. Et n’oublions pas les contacts avec les familles qu’il faut aussi savoir écouter et accompagner dans ces moments difficiles. Beaucoup de personnes font une découverte spirituelle lors d’une hospitalisation, et nous sommes les témoins de ces questionnements. La difficulté réside ensuite dans le fait que, si elles sont isolées lors de leur retour chez elles, nous devons passer le relais à d’autres équipes.

Vous êtes maintenant secrétaire de la Diaconie de la Santé : que ressentez-vous ?

Ma mission va consister à être, un jour par semaine, au service des nombreux acteurs de la santé. ENSEMBLE, il faut créer du lien, de la solidarité. C’est extraordinaire cette façon dont l’Église rejoint les êtres au cœur de leurs souffrances : les malades, les familles en deuil, les migrants, les prisonniers et leurs familles, et tout ce qui s’appelle solidarité auprès des plus fragiles. Ce service de la Diaconie est extrêmement vivant et nous devons entretenir cette vie et la faire grandir. Pour ce qui est de ma mission, il est important de faire sortir le malade de cette forme d’exclusion qu’est la maladie, et le faire de façon fraternelle.

Conclusion
Angélique fait partie des personnes que Gilles Rebêche appelle « les sentinelles de l’Espérance ». On sent en elle infiniment de délicatesse lorsqu’elle évoque pour les malades « la rencontre avec la Bonne Nouvelle ». Pour elle, louange et compassion ne sont pas incompatibles, et le mot ENSEMBLE revient souvent dans ses propos. Il me semble que cette prière de Rabindranath Tagore lui va bien : « Seigneur, fais que je sois une petite flûte de roseau que Tu puisses emplir de ta musique ».

Aline RACHEBOEUF

Nos publications

Une Église pauvre pour les pauvres

Dans le diocèse, la diaconie propose différentes initiatives pour rejoindre chacun au cœur de ses souffrances. Maladie, pauvreté, solitude, deuil ou exclusion sont autant de situations difficiles qui peuvent être vécues avec le Christ dans la fraternité, l’écoute, la compassion et la solidarité.

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