Thème 3 : Une espérance à célébrer – Évangile et méditation

Rappel : pour chaque thème, on vous propose :
- Un passage d’Évangile et une méditation proposée par l’un des groupes de partage de la Parole de personnes précaires
- Un témoignage
- Une invitation à une journée « Portes ouvertes » pour découvrir une réalité et des informations pratiques sur les autres visites proposées dans la crédenciale
Thème 3 : UNE ESPÉRANCE À CÉLÉBRER
Évangile et méditation
Évangile de Luc 15, 11 à 32
11 Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
12 Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens.
13 Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
14 Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
15 Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
16 Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
17 Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
18 Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
19 Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.”
20 Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
21 Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
22 Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
23 allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,
24 car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
25 Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
26 Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait.
27 Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”
28 Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier.
29 Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
30 Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
31 Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
32 Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »
Commentaire :
« Il faut se réjouir car mon fils qui était mort, est vivant. Il était perdu, et il est retrouvé. »
Cette affirmation est celle du père prodigue qui invite son fils ainé qui est resté fidèle mais aussi grincheux à se réjouir de la conversion de son frère.
Dans l’évangile selon St Luc, au chapitre 15, 11-32, il est question d’une fête qui commence, sans être au goût de tout le monde : c’est le repas de retrouvailles pour le fils prodigue, ce qui contrarie le fils aîné. La fête paraît toujours de trop à certains…comme s’il y avait mieux à faire, surtout pour lutter contre l’exclusion et construire une société de droit. Or, c’est précisément à travers la fête, par la fête, que dans le Var, la diaconie a progressivement trouvé sa consistance.
Oui, celui qui n’a pas pu rire avec les pauvres, chanter avec les marginaux, jouer avec les délinquants, celui qui n’a pas compris qu’inviter à la table de fête est plus important que de donner à manger, celui qui n’a pas perçu que le temps du partage, de la gratuité, du sourire, est plus important que le don des biens de consommation, celui-là est bien triste.
La fête est par excellence l’espace de la réintégration sociale, le lieu de la réinsertion, le lieu de la réconciliation. La fête habille de lumière la mémoire du passé et la perspective de l’avenir, elle fortifie le lien social et redonne du courage communautaire. Elle tient tête à la solitude et à l’abandon; elle s’inscrit délibérément dans une pédagogie optimiste de la relation.
Quand par bonheur la fête se fait liturgie, action commune, célébration de la vie, alors tout s’éclaire : la patience de Dieu à notre égard est celle qui nous rend à notre tour patients à l’égard des autres, prêts à faire les premiers pas quand s’exprime ce désir de la réconciliation et du partage.
Avec le fils prodigue et avec le fils aîné contrarié par tant de largesses, nous réapprenons à prier et à célébrer l’Espérance en disant : »Que ta volonté soit fête ! »
Méditation proposée par deux groupes de partage de la Parole de pèlerins lors des ateliers de la diaconie pour le pèlerinage jubilaire diocésain du 1er mai :
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